Le Premier Ministre Burundais et Président du Comité National d’Orientation du Recensement (CNOR), M. Gervais Ndirakobuca a lancé, ce jeudi à Gitega (centre du Burundi), la campagne de sensibilisation pour le recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage prévu au mois d’août 2024, a-t-on appris de l’Agence Burundaise de la Presse (ABP) sur place.
C’était lors d’un atelier que le Comité National d’Organisation du Recensement a organisé à l’intention des administratifs provinciaux et communaux, les responsables des corps de défense et de sécurité, les représentants des partis politiques agréés au Burundi, les représentants des confessions religieuses, etc.
Le premier ministre, Gervais Ndirakobuca, a interpellé toutes ces parties prenantes à sensibiliser la population à adhérer à cette grande opération combien importante pour le développement du pays et de répondre convenable au questionnaire sans ambages pour la réussite de ce recensement général, pour avoir des données réelles du pays, car cela va contribuer énormément à la mise en œuvre de la vision Burundi 2040-2060.
Le Président du CNOR les a également interpellés à sensibiliser la population à sauvegarder la paix et la sécurité dans la nuit du 15 au 16 Août, date à laquelle va commencer ce recensement et de noter tout ce qui pourra arriver dans cette nuit, car, a-t-il signalé, ce recensement va se baser sur cette nuit. Il a fait savoir que les enfants qui naîtront le 16 août ne seront pas recensés mais que toute personne qui mourra après le 15 sera recensé comme étant encore vivante.
M. Ndirakobuca a signalé que les agents recenseurs seront des chômeurs à défaut des élèves en vacances et non des fonctionnaires d’Etat et que parmi ces agents, il n’y aura pas deux ou trois membres de la même famille au moment où il y a ceux qui n’ont pas eu cette chance.
Le Président du Bureau Central du Recensement a indiqué que le coût de ce recensement général est de 97 milliards BIF qui proviendront du budget général de l’Etat et des appuis des partenaires techniques et financiers du Burundi. Il a précisé que 66 milliards sont déjà disponibles et que 31 milliards restent à mobiliser. Partant de cela, le Premier Ministre a recommandé au Président du Bureau Central du Recensement de mobiliser rapidement les appuis des partenaires techniques et financiers, afin de connaitre à temps si les fonds nécessaires seront disponibles avant le début de l’exécution des activités liées au recensement.
Lors de cette réunion, les parties prenantes ont évoqué des inquiétudes notamment sur le cas des enfants en situation de rue qui risquent d’être recensés plusieurs fois de par leur mobilité. Là, le Premier Ministre a interpellé le ministre en charge de l’intérieur d’instruire la police à proposer une réponse technique adéquate pour trouver solution à ce problème éventuel.
Le gouverneur de la province Kayanza, Colonel Rémy Cishahayo a fait remarquer que le processus n’a pas suffisamment été médiatisé, et a suggéré d’associer les médias pour une sensibilisation à grande échelle et de songer à faire passer les messages à travers les églises, comme l’ont proposé les prêtres et pasteurs.
L’autre analyse des parties prenantes du recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage a été une inquiétude selon laquelle les résultats pourraient être biaisés par certains étrangers qui ont pu se procurer des cartes nationales d’identité et qui pourront être recensés comme des Burundais.
Signalons qu’à ce sujet, le Premier Ministre a recommandé aux administratifs à la base d’être vigilants pour identifier ces cas afin que ces étrangers ayant des cartes d’identité burundaise sans les avoir demandées soient démasqués.