Le Président de la République du Burundi, Son Excellence le Général-Major Evariste Ndayishimiye, s’est entretenu avec Intumwa mw’Iterambere à l’occasion du lancement officiel de sa télévision en ligne, Intumwa TV.
D’emblée, le Chef de l’Exécutif burundais a défini ce qu’est un média selon lui : « Un média est une autre école, car les messages qu’il transmet contribuent au changement des mentalités. » Il a également évoqué la naissance du journal Intumwa, précisant qu’il en est lui-même le fondateur. « L’idée de le créer m’est venue suite à un mauvais leadership. J’avais d’abord travaillé au journal Nyabusorongo, puis j’ai créé *Intumwa.
Un média est un canal de communication permettant la transmission d’idées et d’informations. Faute de moyens matériels, au départ, nous n’imprimions qu’une seule page, qui coûtait 100 francs burundais. Avec le temps, le journal est passé à deux pages, puis trois, et il coûtait alors 400 francs burundais. » Il a souligné que ce média était clandestin et que le principal défi était l’accès à l’information. Aujourd’hui, les médias peuvent jouer un rôle déterminant dans la mise en œuvre de la vision du Burundi, en apprenant à la population comment vivre et se développer.
Concernant l’écoulement des récoltes, le numéro un burundais a indiqué que si la production est là, le marché l’est aussi. « Il est étonnant de constater que les commerçants ne peuvent pas aider les producteurs à écouler leurs produits, croyant que c’est au Chef de l’État de trouver des débouchés. Quand j’ai commencé à cultiver des champignons, je ne voyais pas de marché, alors que le commerce de cette denrée est très lucratif. » Interrogé sur son club de football préféré, le Chef de l’État a souligné qu’en sa qualité de Père de la Nation, il doit rester neutre.
Le développement des talents des jeunes est, selon lui, une nécessité, car les sportifs et autres talents émergent de toutes les localités du pays. Son Excellence le Général-Major a également exprimé son amour pour l’art et la culture, citant notamment le chanteur Ngabo Léonce, auteur de sa chanson préférée, « Sagamba Burundi », ainsi que les comédiens Kigingi et Mutima, dont les sketchs « mettent du baume au cœur et font oublier les soucis ».
Sur les prochaines élections (juin 2025) et le nouveau découpage administratif, il a répondu : « Juste après les élections, les provinces seront réduites à cinq. Loin d’être un problème, cette nouvelle organisation favorisera l’augmentation de la production et réduira le détournement des deniers publics ainsi que la corruption. » Il a affirmé que « le peuple burundais est en marche vers le développement. C’est le moment d’évaluer notre progression et nos lacunes. Ce qui nous manque, nous le cherchons pour atteindre les objectifs de la Vision du Burundi. » Il a ajouté que « Dieu est Tout-Puissant ; il suffit d’avoir foi en Lui pour réussir. Il n’y a pas de métier détestable. » Il a constaté que même les fonctionnaires exercent désormais d’autres activités pour améliorer leurs conditions de vie.
Cependant, il a déploré que les heures de travail au Burundi soient insuffisantes, ce qui réduit la productivité. « Il faudra les revoir à la hausse pour changer les mentalités. » Enfin, il a encouragé Intumwa mw’Iterambere à multiplier les émissions sur l’entrepreneuriat, afin d’inciter les citoyens à investir dans des projets de développement. « The future is bright », a-t-il conclu. #Burundi