
Le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération au Développement de la République du Burundi et Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) organisent, ce 3 avril 2025, une revue trimestrielle conjointe du Programme Pays 2024-2027 entre le Gouvernement du Burundi et le PNUD.
Cette rencontre a pour but d’évaluer les progrès réalisés et les obstacles rencontrés afin de proposer des ajustements. La revue se tient et rassemble des cadres du PNUD, des représentants de la Primature, des ministères sectoriels concernés, des agences des Nations Unies au Burundi ainsi que des partenaires d’exécution.
Des exposés sur divers portefeuilles et composantes ont permis de mettre en évidence les avancées accomplies ainsi que les difficultés rencontrées. Ces discussions ont été suivies de débats et de réflexions pour améliorer les actions en cours.
Dans son discours, Mathieu Ciowela, représentant résident du PNUD au Burundi, a souligné que cette revue trimestrielle dépasse le simple cadre technique. Elle représente une occasion stratégique d’introspection et de projection, tout en constituant un mécanisme de responsabilité mutuelle et de gouvernance pour le suivi de la mise en œuvre du cadre de coopération 2024-2027. Ce dernier est en parfaite adéquation avec la vision du Burundi visant à se transformer en pays émergent d’ici 2040 et en nation développée d’ici 2060.
Mathieu Ciowela a également rappelé que l’objectif commun est clair : restructurer profondément l’économie et améliorer durablement les conditions de vie des Burundais. Il s’agit de répondre efficacement aux priorités nationales définies dans le Plan National de Développement (PND) révisé et d’accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).
Alors que le premier trimestre 2025 marque la deuxième année d’exécution du programme, cette revue a pour objectifs de : Évaluer les progrès accomplis dans le cadre des Plans de Travail 2025 et des accords signés entre le PNUD et les partenaires d’exécution ; Analyser les résultats obtenus et leur contribution aux priorités nationales ; Identifier les défis et les risques afin de proposer des solutions concrètes et garantir l’adaptabilité des actions ; Tirer les enseignements et capitaliser sur les acquis pour maximiser l’impact des interventions ; Mettre à jour les registres des risques pour chaque projet ; Déterminer les priorités stratégiques pour le 2è trimestre.
Le représentant du PNUD au Burundi a en outre souligné que cette revue se déroule dans un contexte marqué par une réduction des engagements financiers des partenaires. Conscient de l’impact de cette situation sur le budget du PNUD, il a annoncé une révision à la baisse des allocations budgétaires pour l’exercice 2025. Au Burundi, les financements attribués au programme seront diminués de 13,4 %, tandis que le budget institutionnel subira une baisse de 3,5 %. Face à ces contraintes, il a encouragé les participants à envisager des mesures de prudence financière et de réduction des coûts afin de renforcer la résilience budgétaire. Une révision des priorités au sein des portefeuilles et programmes pourrait ainsi s’avérer nécessaire pour mieux s’ajuster à ce contexte de restriction budgétaire.
Dans son allocution d’ouverture, Gaudence Sindayigaya, Directeur Général des relations multilatérales au Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération au Développement, a salué la mise en œuvre du Programme Pays 2024-2027. Il a rappelé que ce programme repose sur trois grands axes : la justice, l’État de droit et la cohésion sociale ; l’efficience des institutions ; et le soutien à l’entrepreneuriat innovant pour l’autonomisation des jeunes et des femmes.
Aligné sur le Plan National de Développement pour la période 2018-2027 révisé et sur la vision de développement, ce cadre de coopération constitue un levier primordial pour le pays. Cette revue trimestrielle est une occasion d’échanger sur les leçons tirées et les bonnes pratiques relatives à cette approche globale. « Le temps restant jusqu’en 2027 et les contraintes budgétaires exigent une discipline résiliente sans précédent. Une participation active et une priorisation des actions ayant un impact direct sur les communautés sont donc essentielles pour définir ensemble les priorités de l’année 2025 », a-t-il conclu.


