Burundi : Le Parlement entame la session d’avril.

Ce 1er avril 2025, les deux chambres du Parlement burundais ont ouvert leurs sessions ordinaires, marquées par des enjeux budgétaires, législatifs et socio-économiques. A l’Assemblée, la chambre basse, le Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe, président de l’institution, a présidé une cérémonie solennelle soulignant l’importance constitutionnelle de cette session, principalement consacrée à l’examen du budget de l’État.

Conformément à l’article 181 de la Constitution, cette période est dédiée à l’analyse et à l’orientation des finances publiques vers des programmes répondant aux « besoins de la population ». A l’Assemblée nationale, deux projets de loi figurent en tête de l’agenda : le projet de loi de règlement et compte-rendu budgétaire pour l’exercice 2023/2024, essentiel pour évaluer l’exécution des dépenses publiques, le projet de loi modifiant la loi n°1/12 du 28 juin 2017 régissant les sociétés coopératives, afin de moderniser ce secteur clé de l’économie locale. Le président Ndabirabe a appelé toutes les parties prenantes à accélérer les travaux pour une adoption rapide du prochain budget, soulignant l’urgence de répondre aux attentes citoyennes.

Du côté du Senat, présidé par le Très Honorable Sinzohagera, la session a également débuté avec l’examen de trois projets de loi. Toutefois, au-delà des textes législatifs, le président a mis l’accent sur deux axes majeurs : La protection des caisses communales : En période pré-électorale, il a demandé au ministère de l’Intérieur de renforcer la sensibilisation pour prévenir les détournements de fonds locaux, un risque accru durant les cycles électoraux.

Le soutien au secteur agro-pastoral : Critiquant les opérateurs économiques qui « négligent » d’investir dans l’agriculture, il a exhorté le gouvernement à créer un fonds de crédit spécifique pour dynamiser ce pilier de l’économie burundaise, crucial pour la sécurité alimentaire et l’emploi. Bien que les deux chambres aient des priorités distinctes, elles partagent une préoccupation commune : garantir une gestion rigoureuse des ressources publiques et orienter les politiques vers le développement socio-économique.

Alors que l’Assemblée nationale se concentre sur le budget et les coopératives, le Sénat élargit le débat aux enjeux de transparence locale et de diversification économique. Cette session d’avril 2025 s’annonce comme un véritable test pour la capacité du Parlement à conjuguer contrôle financier, réformes structurelles et réponse aux urgences sociales.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *