À l’issue d’une rencontre historique entre les présidents serbe et burundais, Son Excellence Aleksandar Vučić et Son Excellence Général Major Evariste Ndayishimiye, la Serbie a salué le Burundi comme un « ami véritable », scellant leur partenariat par la signature de neuf accords bilatéraux. Cette déclaration, faite lors d’une conférence de presse commune, met en lumière une relation diplomatique marquée par une loyauté réciproque et des ambitions communes.

Le président Vučić a insisté sur le soutien « ferme et constant » du Burundi à l’intégrité territoriale serbe, un sujet sensible pour Belgrade, notamment dans le contexte des tensions persistantes autour du Kosovo.
«Le Burundi n’a jamais participé à des initiatives contre nos intérêts. Ils ont toujours été à nos côtés, et nous ne l’oublions pas », a-t-il affirmé, soulignant l’importance de cette solidarité dans les enceintes internationales. En retour, la Serbie entend renforcer son assistance technique et économique envers le pays d’Afrique de l’Est, notamment via une coopération militaro-économique détaillée dans les accords signés.
Parmi les neuf mémorandums conclus figurent des projets dans les domaines de la santé, l’agriculture, les technologies de l’information et la défense. Vučić a précisé que la Serbie, forte de son expérience en matière de réformes militaires et de développement industriel, pourrait accompagner le Burundi dans la modernisation de ses infrastructures. «
Nous partagerons notre savoir-faire pour une croissance mutuellement bénéfique », a-t-il déclaré, évoquant également des échanges universitaires et une collaboration dans le secteur énergétique.
Du côté burundais, cette visite officialise un rapprochement stratégique avec un partenaire européen non aligné sur les positions occidentales, à un moment où #Bujumbura cherche à diversifier ses alliances. Le président Ndayishimiye a salué « l’approche pragmatique et respectueuse » de la Serbie, soulignant les valeurs communes de souveraineté et de non-ingérence.
Analystes et diplomates voient dans ce partenariat un calcul géopolitique : la Serbie, isolée sur certaines questions, consolide son réseau d’alliés hors de l’Union Européenne, tandis que le Burundi accède à de nouveaux leviers de développement. Reste à observer comment ces engagements se traduiront concrètement, dans un contexte où les deux pays font face à des défis internationaux complexes.