Ce mardi 25 février 2025, la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) a organisé à l’hôtel Source du Nil une réunion avec les représentants des associations de victimes des crises qui ont frappé le Burundi entre 1885 et 2008. L’objectif était d’évaluer les avancées réalisées et d’acquérir des contributions pour les prochaines étapes.

La session a débuté par une présentation chronologique des événements tragiques, suivie de la projection d’un documentaire illustrant les travaux d’exhumation menés par la CVR. Ce film a mis en lumière les vestiges retrouvés et les difficultés rencontrées, notamment la destruction et la reconstruction de bâtiments érigés sur des fosses communes.
La Commission rapporte que des biens immobiliers (maisons) et immobiliers (véhicules etc..) ont été spoliés et atteste qu’elle détient des documents signés par les autorités administratives et judiciaires de l’époque.
Au cours de cette réunion, les participants ont abordé divers sujets sensibles, notamment la reconnaissance du génocide de 1972 contre les Hutus et l’implication des réfugiés rwandais de 1959. La proposition d’établir le 29 avril comme journée commémorative a été émise.
D’autres ont suggéré de revoir le contenu des programmes scolaires pour enseigner une histoire objective tout en évitant les généralisations ethniques.
Cet avis est partagé avec les membres de la Commission, puisque même le président de la CVR a lancé en langue nationale le kirundi: » Ntihica ubwoko hica ubutegetsi bubi » Ce qui se traduit en français: » Ce n’est pas l’ethnie qui tue, mais un pouvoir irresponsable »
Répondant à la question de savoir, pourquoi les assassins du Prince Louis Rwagasore ont été condamnés et exécutés, ceux du Premier Ministre Pierre Ngendandumwe non. Certains des présumés putschistes de 1969 ont été exécutés, ceux de 1971 non. L’ambassadeur Pierre Claver Ndayicari déplore cette justice de deux poids et deux mesures.
