
Ce mardi le 19 novembre 2024, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au développement Ambassadeur Albert SHINGIRO a rencontré les membres du Corps diplomatique et Consulaire et les Représentants des Organisations régionales et internationales accrédités à Bujumbura. Il s’agit d’une rencontre semestrielle d’information et d’échange organisée régulièrement à l’intention du corps diplomatique dans ses différentes composantes selon l’Ambassadeur Albert SHINGIRO.
« Cette importante activité met les deux parties en position d’échange amical et sincère dans un esprit de confiance et de respect mutuel, mais c’est aussi une occasion de concertation en vue d’améliorer encore et toujours le résultat des efforts conjugués du Gouvernement et de ses partenaires pour renforcer les partenariats solides et mutuellement avantageux que le Burundi et ses partenaires se sont librement convenus d’atteindre », a fait savoir Ambassadeur Shingiro lors de l’ouverture de cette rencontre.

Au cours de cette séance, le Ministre shingiro a fait un tour d’horizon dans les priorités absolues du Gouvernement et la situation générale dans le pays. Il a ensuite brièvement parlé de la situation dans la région et a abordé la position du Burundi sur les défis et les enjeux globaux auxquels le monde est confronté actuellement. En matière de paix et de sécurité, le Ministre shingiro a souligné que c’est une condition sine qua non à tout développement socio-économique, le Burundi est aujourd’hui un pays calme et paisible. Il a informé que la sécurité règne sur tout le territoire national et les Burundais et les étrangers résidant au Burundi vaquent à leurs activités normalement en toute quiétude.
Amb Albert Shingiro a rassuré le corps diplomatique et consulaire et les Représentants des Organisations régionales et internationales qu’ils sont aujourd’hui dans un pays calme, stable et réconcilié, ce qui leur donne un environnement propice à la réalisation de leurs missions respectives au Burundi.
Au niveau politique, le Ministre shingiro a informé que le gouvernement du Burundi est sur une pente évolutive dans ses efforts visant de faire le pays un havre de paix, un univers de stabilité, un ilot de développement et une oasis de démocratie où tous les burundais s’abreuvent des valeurs démocratiques au quotidien.
Il a fait savoir que la culture démocratique est déjà encrée dans les habitudes des Burundais et ne cesse de se renforcer davantage au fur des années. Selon le Ministre shingiro, le respect des principes démocratiques est devenu une réalité garantie non seulement par la loi relative à l’organisation et au fonctionnement des partis politiques, mais également par la Constitution de la République du Burundi. Et la liberté d’expression, de réunion, d’association, de même que le droit de fonder des associations ou organisations conformément à la Loi font parties des droits fondamentaux de l’individu et du citoyen au Burundi et sont garantis par les articles 31 et 32 de la Constitution du Burundi.
Le Ministre shingiro leur a informé que le Burundi se prépare dans le calme et sérénité aux élections législatives de 2025 qui seront suivies deux ans plus tard par les élections présidentielles en 2027. Selon les projections, a précisé le Ministre shingiro, la fièvre électorale ne devrait pas dépasser 39 degrés Celsius car la cohabitation et la tolérance politique entre les partis politiques est une réalité au Burundi.

5442 prisonniers accusés de crimes mineurs libérés par le Président de la République
En matière de justice, il a précisé que le Gouvernement fournit beaucoup d’efforts pour rapprocher le service judiciaire des citoyens par le biais de l’instauration de la justice de proximité et assurer l’égalité de tous les citoyens devant la loi, l’accès à la justice pour tous, la neutralité des juges, le principe du contradictoire et la présomption d’innocence. C’est dans ce cadre que les magistrats corrompus ont été sérieusement punis, voire radiés de leur métier pour corruption avérée.
Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement n’a pas su passer sous silence la récente annonce du Président de la République de libérer 5442 prisonniers accusés de crimes mineurs, soit 41% de toute la population carcérale. Ce pardon rentre dans le cadre de la campagne de désengorgement des prisons et la volonté manifeste du Chef de l’Etat d’assainir le système judiciaire, pilier de tout développement et fondement de la promotion des droits humains.
S’agissant des questions de paix et de sécurité dans la région, Amb Shingiro a exprimé que l’activisme des groupes armés, la menace terroriste et l’extrémisme violent se sont multipliés ces dernières années avec de plus en plus d’acuité et de ramifications. Face à ces menaces, Amb Shingiro a expliqué que le Burundi s’est engagé à renforcer sa collaboration avec d’autres nations pour prévenir et lutter contre les groupes armés, le terrorisme et l’extrémisme violent à travers sa contribution substantielle dans les opérations de la paix notamment en Somalie, en République Centrafricaine et à l’Est de la République Démocratique du Congo, afin d’accompagner ces pays frères dans leurs efforts légitimes de restaurer la paix et l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de leurs territoires.
En ce qui concerne la diplomatie multilatérale, le Ministre en charge des Affaires étrangères a précisé que sous le leadership éclairé de Son Excellence Evariste NDAYISHIMIYE, le Burundi est de retour sur la scène internationale. Cela se prouve par les différents sièges électifs qu’occupe actuellement le Burundi dans les organisations régionales et internationales notamment aux Nations Unies, à l’Union Africaine, et au sein des organisations régionales et sous régionales. Ce qui constitue un indicateur du dynamisme du Burundi sur la scène régionale et internationale et sa totale implication dans la recherche des solutions communes aux défis qu’affronte le monde actuel. Il a aussi précisé que le Burundi reste profondément attaché au règlement pacifique des conflits par la voie du dialogue, de la coopération, de la concertation et de la négociation.
Ambassadeur Albert Shingiro a lancé un appel aux pays qui soutiennent la réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies au bout des lèvres à changer d’attitude en prenant une position sans équivoque pour contribuer à mettre fin à cette injustice inouïe contre l’Afrique, berceau de l’humanité.