Comme promis lors de notre dernière parution, nous vous proposons dans les lignes qui suivent une autre partie, la cinquième du contenu de la « Vision Burundi pays émergent en 2040n, pays développé en 2060 »
Objectif 8 : Le développement du secteur des services financiers et des nouvelles technologies de l’information et de communication (NTIC).
En tant que l’un des facteurs du développement durable, l’accès aux services financiers est un enjeu majeur pour le développement du secteur public et du secteur privé. Pour se lancer véritablement sur la voie de l’émergence, le Burundi devra renforcer les initiatives pour relever le niveau d’inclusion financière et pour augmenter la proportion de population ayant un compte courant (chez tous les adultes à partir de 18 ans). Les efforts de bancarisation des adultes doivent s’accompagner d’initiatives afin d’augmenter le taux d’utilisation des NTIC. Il est donc important de renforcer et de capitaliser les avancées observées en matière de mobile Banking et en matière d’utilisation de l’internet. Il s’agit d’un défi important aussi bien pour impulser les flux financiers que pour le développement du commerce électronique/numérique. Le développement des NTIC et du numérique permettra de changer le paysage du secteur financier et l’accès aux services financiers variés notamment l’épargne, le crédit, les paiements, l’assurance et les transferts d’argent ; ce qui, en définitive, contribuera à l’activité économique et à la croissance économique. Ceci implique l’importance d’amener les institutions financières (banques, Institutions de microfinance, opérateurs de téléphonie mobile, société des cartes de crédit, réseaux postaux, coopératives financières) à profiter des mutations et innovations technologiques pour favoriser l’accès aux services financiers. Cela permettra non seulement d’améliorer le niveau d’inclusion financière pour la population mais aussi aux opérateurs du secteur privé de bénéficier des opportunités de la finance digitale.
Objectif 9: Le renforcement du secteur des services.
Le secteur des services est un élément central pour la transformation structurelle de l’économie et le développement dans l’ensemble. Avec sa contribution sectorielle de plus de 40% au PIB, il est important de promouvoir le secteur des services dans l’ensemble, et surtout diversifier les services exportables. Le Burundi est un importateur net des services, avec une très faible exportation de services. Des efforts sont donc à fournir dans le domaine de la logistique, du développement de la qualité des infrastructures, du renforcement de la modernisation des douanes et la gestion des corridors. Il faudra donc investir dans la facilitation des échanges, l’amélioration de performance logistique et le développement du tourisme. Au regard de l’importance du commerce dans la contribution sectorielle des services, il est important de renforcer les secteurs déjà porteurs (télécommunications, services financiers, construction…) et exploiter le potentiel existant notamment en matière des services exportables (dont les TIC et les transports…).
Objectif 10 : La réduction progressive de la dépendance vis-à-vis de l’aide.
La mobilisation des ressources internes du Burundi est indispensable pour se lancer sur la trajectoire de l’émergence afin de réduire la dépendance vis-à-vis de l’aide. Ce qui implique des initiatives de mobilisation des recettes budgétaires et de la gestion des finances publiques à travers le renforcement des produits fiscaux, de la réduction des formes d’évasion et de fraude fiscales. L’augmentation des recettes internes passera également par une exploitation et une gestion optimale des ressources minières et des revenus qui en découlent. De plus, il faut renforcer la mobilisation de l’épargne intérieure, et le développement du secteur financier pour augmenter et diversifier les produits financiers offerts pour financer le développement. En outre, il est important d’accélérer les démarches pour la création du marché des capitaux qui pourraient renforcer les mécanismes de financement aussi bien pour le secteur public que pour les opérateurs du secteur privé. (A suivre !)