Le champignon, culture d’exportation d’ici 2025.

La coopérative des jeunes engagés pour le développement Agricole (COJEDA) de la Province Ngozi se fixe comme objectif d’inscrire le champignon parmi les cultures d’exportation d’ici 2025.  Localement, le champignon frais est vendu à 6000Fbu/Kg (environs 2 dollars) alors qu’en République Démocratique du Congo,  le prix d’un kilogramme varie de 3 à 5 dollars, selon Patrice Barutwanayo, Président de ladite Coopérative : « Nous voulons faire croître notre activité »

Œuvrant en province Ngozi depuis 2019, la COJEDA encadre aujourd’hui 13 coopératives constituées en Fédération des Jeunes producteurs, appuyées par le programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes « PAEEJ ». La COJEDA a démarré ses activités avec 13 jeunes membres uniquement.

Sous l’encadrement de la SOVERT (Société de Valorisation de l’Espace et de la Transformation) qui est basée à Kibimba et spécialisée dans la culture et la commercialisation des champignons, la COJEDA a produit, en 2022, plus 15 tonnes de champignons frais, comme l’a indiqué Patrice Barutwanayo, Président de la COJEDA au micro du journal Intumwa:

“ L’arrivée du PAEEJ a fait décoller notre coopérative et nous a permis d’atteindre les objectifs qu’on s’était fixé.  Avec des formations entrepreneuriales dispensées par le PAEEJ à ces 13 jeunes membres, chacun a, à son tour, formé un groupe de 20 jeunes sur sa colline natale qui se sont eux aussi constitués en coopératives par la suite. La COJEDA est ainsi devenue une fédération des 13 coopératives regroupant 260 jeunes.”

L’avenir s’éclaircit davantage pour cette initiative, une parmi tant d’autres soutenues actuellement à travers tout le pays, puisque le PAEEJ vient d’accorder à chacune des coopératives de la fédération un prêt variant de 10 à 13 millions de francs burundais. En même temps, le Bureau Provincial de l’Environnement, Agriculture et Elevage (BPEAE) s’est engagé à accorder à la COJEDA un terrain pour la construction des sites des champignonnières. Grâce à cet appui multiforme, une production d’environ 40 tonnes de champignons frais est attendue.

L’augmentation de la production est une priorité

L’objectif est d’atteindre 50 coopératives de production des champignons. Pour accompagner les efforts du PAEEJ qui, malheureusement ne peut pas financer à lui tout seul ce projet, Monsieur Barutwanayo indique que la COJECA prévoit d’organiser des formations sur la myciculture aux jeunes de diverses localités pour que chaque colline ait au moins une champignonnière, puis former des fédérations communales avant de chercher des marchés à l’extérieur du pays.

La myciculture; une opportunité économique

Selon Barutwanayo, bien que peu développée au Burundi, la culture des champignons, ou myciculture, présente de nombreux atouts qui pourraient apporter une solution aux nombreux défis auxquels le pays fait face : la culture des champignons peut se pratiquer tout au long de l’année sans aucune influence des saisons. Elle peut servir à la protection de l’environnement puisqu’elle n’exige pas de grandes terres arables. C’est une culture sous serre qu’on peut pratiquer même en ville. Les champignons constituent un aliment à haute valeur nutritionnelle en raison de leur richesse en éléments nutritifs, … Au-delà de la culture destinée à la consommation familiale, la commercialisation du surplus de production des champignons peut, sans aucun doute, aussi contribuer à l’autonomisation et à l’amélioration des conditions socio-économiques des ménages.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *